A€ l'échelle des temps géologiques, l'évolution conduit à des changements morphologiques, anatomiques, physiologiques et comportementaux des espèces. Sous l'€™influence de la sélection naturelle (meilleure chance de survie et de reproduction de l'€™espèce grâce à un nouveau trait héréditaire) ou par le fait de fluctuations aléatoires (dérive génétique), les espèces évoluent.
Cependant, il est certain qu'il n'existe aucune différence (sauf d'ordre culturel évidemment) entre un homme du 21ème siècle et un Romain du règne d'Auguste. Les différences sont moins importantes qu'on ne le croit avec des ancêtres plus lointains comme ceux qui vivaient à l'Aurignacien, il y a environ 35 000 ans (Grotte Chauvet).
Il faut remonter à des centaines de milliers d'années pour voir des différences significatives entre les hominidés de cette époque et les hommes d'aujourd'hui.
Voir Wikipédia Homo sapiens
Les chasseurs-cueilleurs avaient des activités physiques variées tout au long de sa journée. Ils marchaient entre 8 et 16 km par jour, pour chercher de la nourriture, chasser, se déplacer, etc. Un enfant était porté sur 1500 km durant les deux premières années de sa vie ! Les chasseurs-cueilleurs soulevaient, portaient, escaladaient, s'étiraient, bondissaient et faisaient toute chose qui était nécessaire à leur subsistance et à leur protection.
Plus de détails... Document "Chasseurs-cueilleurs"
¤ Certaines évolutions actuelles (allongement de l'€™espérance de vie, augmentation de la taille, baisse de la fertilité masculine et, pour les femmes, puberté plus précoce et ménopause plus tardive, etc.) sont à relier aux conditions de vie et sont réversibles à court terme si les dites conditions viennent à changer. C'est l'adaptation épigénétique : capacité qu'ont toutes les espèces de vie de s'adapter aux conditions changeantes d'environnement dans nos sociétés contemporaines : climat, culture, nouvelles habitudes de vie, facteurs sociaux, diététiques et psychologiques, etc..
En d'autres termes, nos sociétés ont permis d'exprimer des caractères morphologiques et physiologiques qui, jusqu'à présent, ne représentaient qu'une faible proportion des populations humaines. Ces changements n'induisent pas une évolution du génome, mais modifient simplement l'expression des gènes et peuvent être transmis à la descendance.
Contrairement aux mutations qui affectent la séquence d'ADN, les modifications épigénétiques sont réversibles.
¤ L'augmentation brutale du taux d'obésité dans les sociétés dites développées ne s'apparente pas à une évolution darwinienne. D'un point de vue strictement darwinien, cela signifierait que les caractères génétiques associés à l'obésité ont considérablement accru leur fréquence en à peine deux générations. S'il existe bien des prévalences génétiques pour l'obésité, il est difficile d'imaginer que le succès reproductif des obèses ait pu supplanter en si peu de temps celui des autres membres de notre espèce. Comme il est difficile de voir un avantage adaptatif à l'obésité, on peut parler de mal-évolution ou d'adaptation épigénétique nuisant à la santé.
¤ Il y a par contre des micro-mutations. Par exemple, l'€™apparition du lait et de ses dérivés depuis l'€™élevage et la sédentarisation a nécessité une mutation génétique pour en permettre la digestion.
Aujourd'hui, soit 10 000 ans plus tard, 70 % de la population mondiale adulte est encore intolérante au lactose.
Voir un document .pdf plus complet : Intolérance au Lactose.pdf
- La femme ancestrale, l'homme ancestral sont "reliés". Il n'y a pas de frontière nette entre l'humain et le non-humain animal, végétal, minéral. Le chasseur-cueilleur-nomade ne cherche pas à expliquer, à comprendre... d'abord, il voit, il ressent. Entre le monde naturel qui l'entoure et son monde intérieur, la frontière est très mince : relation au cosmos, à l'environnement, au monde intérieur (émotions, ressentis).
Les humains sont en "connivence originelle avec les autres manifestations de la vie" (Claude Lévi-Strauss, anthropologue)
L'étude des derniers peuples premiers du XXème siècle montre des croyances très différentes de celles du monde occidental qui instaure une coupure entre l'homme et la nature, même un dualisme nature / humains.
Par exemple, les Achuars étudiés par l'anthropologue Philippe Descola considèrent les non-humains comme des personnes. Ils passent leur vie à communiquer avec eux au travers des rêves ou d'incantations magiques. Ils perçoivent les animaux comme des beaux-frères et le végétaux comme des enfants.
A contrario notre mode de vie actuel n'est plus en accord avec ces attentes ancestrales : Chaque être humain moderne se considère comme un "Moi séparé" ; tout-puissant sur le vivant ; "maître et possesseur de la nature" ; un super-prédateur hautement dangereux pour l'€™équilibre général des écosystèmes.
D'où une prédation de tout le non-humain : élevages intensifs d'animaux, destruction de la faune sauvage terrestre et marine, destruction des espaces naturels et en particulier des forêts, exploitation sans limite des ressources du sous-sol, etc.
D'où une domination-destruction de tous les autres humains jugés "non-civilisés" : chasse aux Indiens, aux peaux noires, ethnocide, colonisation, esclavage moderne, etc.
D'où une exigence de + en + forte de rapidité, de performance, d'efficacité.
D'où un mode de vie orienté vers le toujours +, toujours + vite qui s'accentue au fil des siècles...
D'où une approche intellectuelle débranchée du sensible, déconnectée du Voir. Primauté de la pensée. L'homme "moderne" cherche à expliquer, à comprendre et à transformer le monde suivant sa volonté.
Plus cette capacité est grande et plus les humains inventent des concepts, se racontent des histoires et se mettent à vivre en fonction d'idées plutôt qu'en fonction de la réalité perçue.
* Exemples : légendes, mythes, religions - dieux, idées : racisme, fascisme, liberté, démocratie, etc.
* Exemple : Lénine puis Staline ou Mao ne font que plaquer (de force...) sur la réalité de leur pays des concepts issus de la pensée communiste.
Cette atrophie de nos ressentis physiques ou émotionnels nous cantonne dans un mental surdimensionné...
- Les humains du paléolithique prélèvent dans la nature qui les entoure ce qui leur est nécessaire et s'en satisfont. Ce qui représente peu de d'heures de travail quotidien (évalué par les ethnologues à 3 à 4 heures par jour !). Donc beaucoup de temps pour échanger, contempler, etc.
- Ils vivent en petits groupes (environ une quinzaine d'adultes). Avant la sédentarisation du néolithique, la population mondiale est très dispersée et très faible (de 600'000 à 6-7 millions d'humains).
A contrario à notre époque : La croissance exponentielle de la population génère la vie urbaine, la promiscuité, la transmission des maladies et l'apparition de structures de pouvoir très hiérarchisées.
La croissance exponentielle de la consommation des riches génère des gaspillages et des inégalités sociales.
La tyrannie du temps : la course permanente, l'apologie de la vitesse, la précipitation, le zapping mental qui nous font vivre à un rythme effréné conduisant au stress chronique.
- Ils ont parfois peur face aux animaux sauvages, aux phénomènes atmosphériques violents, au feu. Ils peuvent être rapides, même très rapides, mais c'est seulement pour chasser... ou pour fuir le danger.
A contrario à notre époque : La multiplication des peurs liées aux fonctionnements complexes des sociétés occidentales modernes : peur de perdre son travail, ses biens, ses revenus, peur du chef, etc.
- Respect du rythme naturel.
- Vie en accord avec les horloges biologiques (rythme circadien) : repos la nuit et vie active le jour.
- Activités variables suivant les saisons.
A contrario à notre époque : La diminution du temps consacré au sommeil.
La vie nocturne et les heures passées le soir devant des écrans (très nocifs pour l'endormissement).
- Vie au contact de la nature.
- Vêtements permettant la respiration de la peau - Pas de sous-vêtements.
A contrario à notre époque : La vie urbaine "hors-sol" - vêtements "collants", souvent synthétiques.
- Jeûne fréquent lié au manque de ressources alimentaires pendant des périodes plus ou moins longues.
- Aliments dans leur état natif, c'est-à-dire, tels que la nature nous les fournit ; peu ou pas transformés.
- Alimentation crue principalement ou peu cuite ; peu salée ; peu de céréales ; peu de légumineuses ; peu de laitages ; peu de sucres.
- Frugalité
Voir : L'alimentation au paléolithique.pdf et Alimentation-prehistorique-JD-Vigne.pdf
A contrario à notre époque :
- L'excès alimentaire permanent : 3 repas par jour ou + ; grignotage.
- Disparition du jeûne et des disettes.
- Le repas varié : entrée, plat principal, fromages, dessert (ce mélange perturbe la digestion).
- Une alimentation riche en énergie, sophistiquée, industrielle, excluant l'amer, avec un excès de sel, de sucre, de glucides (dont gluten), de laitages.
- Aliments ultra-transformés.
- Les perturbateurs endocriniens contenus dans les aliments, dans les produits cosmétiques ou de nettoyage, dans l'air, etc.
- Exercices physiques prolongés (les chasseurs-cueilleurs pouvaient marcher jusqu'à 15 heures par jour entre autres pour les besoins de la chasse) et Exercices physiques intenses (sprints, levées de charges, etc.). Donc un mode de vie extrêmement actif et physique
- Mobilisation de toutes les parties du corps dans des positions très variées.
A contrario à notre époque : La sédentarité, le manque d'exercices physiques, d'où une atrophie musculaire, l'obésité, etc.
- Multiplication des addictions : alcools, tabacs, drogues et même le sucre.
- La consommation de médicaments et de produits cosmétiques..
- Les femmes ont un enfant tous les 3 ans environ. Les nomades attendent que l'enfant marche pour en avoir un autre. Ils transportent leurs enfants avec eux, maintenant un contact quasi permanent du bébé et de sa mère. La période d'allaitement est donc plus longue et le sevrage plus tardif.
A contrario à notre époque : Le sevrage précoce du bébé et l'absence de contact "corps à corps".
1 - Présentation
3 - L'homéostasie
4a - L'hygiène du corps
4b - L'hygiène de l'âme
5 - Conseils d'alimentation
6 - Les fonctionnements essentiels
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¤ «Le Modèle Paléo» de Mark Sisson chez Thierry Souccar Éditions
¤ «Révolution cétogène» de Johanne Cammarata chez Caliopéa Éditions
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