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L'hygiène de l'esprit, de l'âme dans le mode de vie Paléo

Adapter notre mode de vie afin qu'il soit + en accord avec notre passé ancestral

 
« Comment ça va sur la terre ?
- ça va, ça va, ça va bien ....
.... Et votre âme ?
- Elle est malade
le printemps était trop vert
elle a mangé trop de salade. »
 
poème complet à lire ici : "Conversation"
issu de l'intuition géniale de Jean Tardieu en 1951 (Monsieur Monsieur)

 

On peut résumer le monde occidental par une phrase forte : "C'est faux de dire : je pense. On devrait dire : on me pense." (Lettre de Rimbaud à Georges Izambard - 13 mai 1871)
Dans ce monde d'ultra-mondialisation cyber-mercantile, tout est fait "pour faire du siège de l'esprit un simple organe réflexe : un cerveau rabattu au rang d'un ensemble de neurones, un cerveau sans conscience" Bernard Stiegler, philosophe.
L'homme moderne est conditionné par la société où il vit. Il accumule des connaissances, des savoir-faire, des habitudes, des conditionnements, des croyances et aussi des choses matérielles... Il pense que c'est dans l'accumulation qu'il trouvera le bonheur.
Mais... "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" dans "Pantagruel" de Rabelais, ... et ainsi ce monde peut nous orienter vers des "désirs vides", peut orienter notre attention vers des désirs matériels ou d'expériences de toutes sortes qui font marcher le système consumériste et nous éloignent de notre coloration intérieure unique... Tout nous éloigne de notre c½ur en nous-même. Il y a trop de distractions.
Ce formatage insidieux de l'esprit nous façonne depuis la tendre enfance... et tue notre élan vital. Inconscient nocif, toxique même...
Ainsi, la personne perd, la plupart du temps, le contact avec ses propres perceptions, ses ressentis, ses intuitions... son âme.
Dans nos sociétés dites "modernes", tout se ligue CONTRE la vie intérieure.

 

Il faut noter que depuis l'apparition des différentes formes de sédentarisation, de nombreux groupes autochtones ont refusé cette évolution. Ils sont restés chasseurs-cueilleurs-nomades, refusant le contrôle étatique. Aujourd'hui encore, leur mode de vie a très peu évolué : au-delà des différences culturelles, ils pratiquent le mode de vie Paléo décrit dans ce site web. Ils ont gardé un rapport équilibré d'interdépendance entre les humains et tout le non-humain.

Par exemple Les Sentinelles, un peuple de chasseurs-cueilleurs-pêcheurs qui vit coupé du monde extérieur sur l'île de North Sentinel, une petite île boisée, dans les îles Andaman, un archipel de l'océan Indien faisant partie de l'Inde. Ils refusent tout contact avec des personnes étrangères à la tribu, attaquant ceux qui se risquent à approcher. Ils vivent en autarcie dans des conditions n'ayant pas changé depuis des milliers d'années. Leur nombre est estimé à 200 environ. Ils semblent connaître le feu, mais ne pas savoir le produire. Les Sentinelles chassent et cueillent dans la forêt et pêchent le long des côtes. Contrairement à la tribu voisine des Jarawa, ils fabriquent des bateaux (des pirogues à balancier) qui ne peuvent être utilisés que dans les eaux peu profondes puisqu'ils sont manoeuvrés et propulsés à l'aide d'une perche. (extraits de Wikipédia et de Survival)
Par exemple les Aborigènes d'Australie n'ont pas du tout suivi le même chemin évolutif que les Homo Sapiens d'Occident.
¤ Une fois acquises les techniques suffisantes pour survivre, pour subvenir à leurs besoins, ils ont investit dans d'autres domaines comme le spirituel, le symbolique, l'art, etc. Ils n'ont pas été intéressé par des transformations technologiques ou sociétales qui n'auraient pas eu d'effets bénéfiques pour leur société.
¤ Les Aborigènes avant la colonisation ont une conception totalement différente de la propriété que celle de notre société "moderne". Leur croyance implique une profonde connexion avec le territoire où ils sont nés. Ils considèrent qu'ils appartiennent à la terre de leurs ancêtres plutôt que de considérer que le territoire leur appartient. C'est pour cela qu'on retrouve de nombreux lieux sacrés propres à chaque tribu, où ils se retrouvent pour des cérémonies ou des rites ancestraux.
"Être propriétaire" d'un lieu pour un Aborigène est donc tout simplement impossible.

Les peuples premiers sont cependant soumis à la confrontation au monde moderne qui attire les jeunes générations et génère des effets délétères : chômage, obésité, alcoolisme, drogue, etc.

 

¤ Une première solution : NE RIEN FAIRE !

"Il n'y a plus rien à faire, plus rien à penser. plus qu'à être." Jacotte V
Lire cet article essentiel écrit par Christophe André dans le Magazine KAIZEN de Juillet-Août 2014 n°15
"NE RIEN FAIRE"

coucher-soleil       hamac

 

¤ Adopter un mode de vie qui s'éloigne du consumérisme, qui donne du sens à nos vies.

D'où vient que nous ayons tant de choses pour notre confort dans nos sociétés d'abondance en général, et parallèlement, tant de difficultés pour apprécier ce qui est ? paroles de Malek Boukerchi.

L'important n'est pas ce que j'attends de la vie ; mais ce que le vie attend de moi.

Pablo Servigne (auteur de "Comment tout peut tout s'effondrer" et de "L'entraide") rappelle comment orienter nos actions :
Prendre simultanément 3 chemins : « Comme un tabouret à 3 pieds : s'il manque un pied manque, il s'effondre, on se casse la gueule. »
1 - lutter pour défendre la vie, ce à quoi l'on tient, pour empêcher que ça se détruise (le vivant, la démocratie, etc.),
2 - inventer et construire des alternatives sur le terrain, développer l'entraide,
3 - changer de conscience intérieure, développer une empathie intérieure et ainsi goûter la vie.

 

¤ Porter une grande attention à son âme, à son espace intérieursnoopy-meditation
Affecter au ressourcement intérieur le temps libéré par la réduction de l'alimentation.
No-peurs, No-stress, No-inquiétudes, Cultiver assidûment le contentement !
Savoir nourrir ses besoins profonds, sa curiosité, sa gaîté.
Pratiques qui favorisent le repos du mental en se mobilisant totalement sur le corps : marche dans la nature, chant, massage, méditation, prière, rencontre de l'autre dans l'intime, pratiques artistiques (peinture, poésie, etc.), cuisine, etc.
Otto Buchinger (1878-1966) parle de LA GASTRONOMIE DE L'AME
cf site web Buchinger.

9 plaisirs intenses de l'âme :

art rupestrenuit-etoilee

 

¤ Se libérer des traumatismes, des croyances limitantes, des émotions négatives, des peurs...
Souvent ce poids de l'histoire personnelle ne peut s'alléger qu'avec l'aide d'un thérapeute compétent et d'une lente re-construction.
Un texte de référence en pdf La dualité entre essence et personnalité.

 

¤ Se libérer des conditionnements sociétaux ou psychologiques qui vont à contre sens des mécanismes physiologiques liés à notre lointain passé. .
Habitude du "coucher tard, lever tard", habitude des soirées télé ou écrans, habitude de l'excès de sucre ou de sel, habitudes des excitants, des alcools ou même des drogues, etc...

 

¤ Se relier à la nature ; contempler tout ce que le monde non-humain nous offre : insectes, animaux, oiseaux, végétaux, minéraux, etc. ; contempler le ciel, les nuages, les étoiles.
Notre époque nous a coupé du ressenti de la nature.
Voila ce qu'en dit Amma, une "sage" indienne : «Tout en développant son intelligence et ses connaissances scientifiques, l'être humain "moderne" ne devrait pas oublier les sentiments de son cœur, qui lui permettent de vivre en accord avec la nature et ses lois fondamentales. Le facteur reliant les hommes et la nature, c'est leur innocence innée. Lorsque nous voyons un arc-en-ciel ou les vagues de l'océan, ressentons-nous toujours la joie innocente d'un enfant ? Un adulte qui interprète l'arc-en-ciel uniquement en termes d'ondes lumineuses ne connaîtra pas la joie et l'émerveillement de l'enfant devant l'arc-en-ciel ou les vagues de l'océan.
La perte de l'innocence vient avec le développement de l'égocentrisme. C'est à cause de son égoïsme que l'homme voit aujourd'hui la nature comme séparée de lui-même. Les hommes pensent que la nature n'existe que pour être exploitée et utilisée en vue de satisfaire leurs désirs égoïstes. Alors l'être humain aliène la nature et commence à l'exploiter. Cette attitude crée un mur, une séparation, une distance. »

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Quelques pistes de changement que des grands hommes ont pratiqué :

 

L'auto-limitation ne concerne pas seulement l'alimentation, les quantités ingérées.
Il s'agit aussi de s'auto-limiter dans son environnement matériel : réserves alimentaires, taille des réfrigérateurs, matériels de cuisine, équipements de la maison, matériel pour le jardinage, le bricolage, moyens de locomotion, etc.
Tout cela ne fait que nourrir l'ego, l'individualisme, le "moi-moi-moi".

 

L'€™auto-limitation concerne aussi notre activité cérébrale...
Qui a encore du temps de cerveau disponible ?
L'attention est toujours sollicitée : gloutonnerie attentionnelle.
Ne pas répondre aux invitations du monde ; ne pas écouter les bruits du monde.
La déconnexion est un luxe pour rester maître de son temps - c'est un luxe de s'ennuyer !

 

"Les hommes, comme maîtres et possesseurs de la nature"... cela nous fait perdre la juste perception de notre place dans l'univers.
L'excès alimentaire, l'excès dans l'environnement matériel, l'excès d'agitation mentale viennent étouffer, réduire d'autant la disponibilité pour l'âme, pour le monde intérieur.
Nécessité de "réduire la voilure" : réduire l'équipement personnel, réduire le travail, réduire nos besoins futiles, nos "désirs vides".
Peut-être pour ré-intégrer du temps sacré qui a tellement disparu à notre époque...

 

Conseil : Ne pas tenter de tout appliquer en même temps !
Changer petit à petit. Observer les résultats. Tirer un autre fil de la pelote des anciennes habitudes...

 

snoopy

 

Toute la difficulté à notre époque tient à l'abondance, à l'accumulation. C'est une drogue ; nous sommes drogués au confort, au salaire, à la croissance, à l'innovation, au "toujours +" et la société est droguée au PIB, au taux de croissance, au pétrole, au pouvoir...
Dans son best-seller, "Le Bug humain", Sébastien Bohler montre la puissance du striatum au centre du cerveau. C'est lui qui depuis la nuit des temps génère de la dopamine, du plaisir lorsque sont satisfaits les objectifs essentiels, basiques, liés à la survie : nourriture, sexe, réduction de l'effort, amélioration du statut social, appétit pour l'information.
C'est le striatum qui nous incite à reproduire toujours + ce qui nous a plu.
Mais la société de consommation sait profiter de ce mécanisme du striatum pour nous diriger vers des "désirs vides"...

Le sevrage est un processus individuel long et douloureux. Il faut des mois, des années, des efforts, des rechutes...
Il s'agit d'apporter de la conscience dans nos actes ; mieux ressentir, goûter ce que la vie nous donne. Un grain de raisin peu largement remplacé une grappe de raisins consommée goulûment. La méditation permet de mieux contrôler ces pulsions de consommation sans limite.
 

L'autre difficulté majeure, c'est la peur : le plus souvent nos vies se sont construites sur LA sécurité offerte par le cadre extérieur. Pas d'inquiétude, tout est pris en charge : l'école, l'employeur, l'état, les institutions de la société : la santé, l'emploi, la retraite, la sécurité "publique", etc. mais rien n'est jamais vraiment garanti à l'intérieur comme à l'extérieur. La peur de perdre reste sous-jacente...
Remettre en cause son mode de vie en adoptant le Paléo peut être perçu comme un saut dans l'inconnu, une perte des repères sécurisants du monde "moderne".

Porter son attention sur son âme, sur son espace intérieur ; développer une confiance en soi, une confiance dans la vie, c'est renverser cette peur viscérale et la remplacer par la joie d'être de + en + en accord avec soi et avec le monde.
 

Une autre difficulté, c'est l'acrasie : ce que ma raison détermine comme bon, je ne le mets pas en oeuvre : faiblesse de la volonté.
"Je ne fais pas le bien que je veux tandis que je fais le mal que je ne veux pas." Saint Paul- Épître aux romains
A froid, j'établis donc un jugement rationnel sur la situation et ensuite mon action est irrationnelle ! Moi, doté de raison, je suis irrationnel dans mes actes !
Le Bug, c'est le choix de la facilité, du plaisir immédiat :
C'est plus facile de rester dans mon fauteuil au chaud que d'aller courir dans le froid ! ; c'est plus distrayant de regarder un film que de méditer !

Pour l'instant, je n'ai pas la solution. Merci de vos conseils !

 

Pour faciliter ce sevrage, il faut s'appuyer sur l'entraide, s'entourer de bons compagnons, de bons amis ;
développer l'interdépendance       Ça change la Vie !

 
Perso, ce sevrage est difficile :
- calmer ma tendance à la sur-activité pour contempler +, pour méditer +,
- réduire la température dans mon logement alors que je suis frileux, c'est difficile,
- se passer de voiture, c'est pas simple
- faire appel à l'entraide alors que j'ai l'habitude de me débrouiller toujours tout seul, c'est difficile ; etc.
 


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ou sur Calaméo avec le même contenu que ce site Somato.fr     Calameo-Paleo-Sante.pdf

Conseils de lecture :

¤ «Le Modèle Paléo» de Mark Sisson chez Thierry Souccar Éditions
¤ «Révolution cétogène» de Johanne Cammarata chez Caliopéa Éditions
 


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